Une « Cité verte, reliée, nourricière et vivable » :
Pour un autre paysage urbain, pour l’amélioration de la santé physique et mentale, pour l’autonomie alimentaire, la réduction des inégalités et l’amélioration du vivre ensemble
Une trame vertueuse au fil des quartiers de Fontbarlettes et du Plan
Trame verte, bleu et brune, nourricière, vivante, écologique, paysagère, reliante, ancrée, aérienne…
Dans le contexte actuel de nos quartiers, ramener la nature au centre des enjeux parait être une des solutions possibles pour répondre à différentes problématiques d’ordre social, sanitaire ou environnemental : îlots de chaleur, amélioration de la qualité du cadre de vie et de l’espace public, stress sécuritaire, interactions sociales, inégalités résidentielles et environnementales…


La re-végétalisation est une solution innovante, durable et peu coûteuse. Mais surtout l’exploitation intelligente et concertée des coins de verdure existants, des aménagements paysagers déjà implantés, des niches écologiques insoupçonnées, permet de s’appuyer sur un patrimoine relativement riche bien que morcelé. L’enjeu en serait de créer des continuités écologiques entre des pièces d’un puzzle vert qui peut, une fois réunies, augmenter le bien-être général des habitants car il est démontré par la science que le contact de la nature apporte des bienfaits réels en matière de santé globale.
Le premier objectif de la construction d’une trame sera d’identifier tous les potentiels espaces végétalisés existants sans les hiérarchiser (cartographie) et de mettre en dynamique les habitants (toutes générations, milieux sociaux, genres et cultures) Les choix d’aménagement et d’appropriation des territoires constituent des leviers incontournables, tant pour promouvoir la santé des populations que pour agir sur le dérèglement climatique, ses conséquences et préserver la biodiversité.
La richesse végétale du territoire des Hauts de Valence est réelle, ne serait-ce qu’en comptant les 6 jardins gérés par Le Mat (2,5 Ha), mais auxquels il faut ajouter ceux gérés par l’association des jardins familiaux, et celui créé récemment au sein des 26 hectares du Parc Perdrix. Le problème repose néanmoins sur l’absence de continuité écologique entre ces différents espaces.
Le deuxième objectif sera de relier concrètement les espaces identifiés avec des solutions parfois simples ou évidentes, mais aussi innovantes avec un enjeu d’intelligence collective et de coopération avec l’ensemble des acteurs, mais également avec la consultation de spécialistes (sélection d’essences résilientes).
Le troisième objectif sera d’enrichir la trame au travers des 3 dimensions (verte, bleu, brune), avec également une vocation nourricière (ex. micro-vergers de fruitiers et arbustes à baies comestibles) et une ambition paysagère en joignant l’agréable à l’utile, et une finalité d’embellissement, de plaisir et de valorisation de l’image du quartier et des habitants.
L’adaptation au changement climatique (gestion de la ressource en eau, sélection de plantes résilientes, cultures saisonnières, couverture du sol, paillage…) ne doit pas prendre toute la place au détriment de l’esthétique paysagère et de la biodiversité urbaine(faune et flore). Une approche globale intégrant des outils d’interprétation pourra permettre la création de parcours de tourisme urbain innovant et de qualité. Sous ces différentes couches, l’enrichissement et/ou la sauvegarde de la biodiversité sera un effet boomerang attendu et recherché et pourra faire l’objet d’observation, de comptage, d’introduction d’espèces, et de sciences participatives menées avec tous les habitants et spécifiquement les plus jeunes à qui sera offert un nouveau terrain de jeu positif sur le vivant.
La qualité du lien social et du vivre ensemble peuvent se nourrir de cette dynamique vertueuse. A titre d’exemple, notre projet d’apiculture urbaine s’est lancé avec des habitants jardiniers qui se sont formés ensemble et qui gèrent en autonomie un cheptel d’une vingtaine de ruches depuis près de 10 ans.
